Entre votre inscription au concours et la date des examens, il y a plusieurs mois. C’est long et court. Une des difficultés majeures est de gérer son emploi du temps et de garder sa motivation au fil des semaines…
Entre votre inscription au concours et la date des examens, il y a plusieurs mois. C’est long et court. Une des difficultés majeures est de gérer son emploi du temps et de garder sa motivation au fil des semaines, surtout si vous avez décidé de travailler seul.
Les préparations aux concours de catégorie A, en particulier, mettront votre moral à rude épreuve. Il est essentiel que vous connaissiez parfaitement vos motivations pour ne pas baisser les bras.
Certains veulent être pompier, professeur ou juge d’instruction dès le premier âge, ils ne s’imaginent pas dans un autre rôle. D’autres sont animés d’un réel désir de servir la collectivité et poursuivent un idéal de service public. Tous ont un avantage majeur : ils ont une vocation qui les pousse depuis trop longtemps pour qu’ils ne mettent pas la « gomme » dans la dernière ligne droite avant la ligne d’arrivée.
Et puis, il y a les vocations tardives, de circonstance, dues au durcissement du marché du travail. Ceux-là n’ont pas à avoir honte de leur choix : le réflexe de la sécurité de l’emploi constitue en soi un excellent moteur ! Les choses peuvent s’avérer beaucoup plus difficiles pour les candidats qui s’inscrivent par défaut, qui se disent qu’il faut bien gagner sa vie, et ma foi, pourquoi pas devenir fonctionnaire ? Ils risquent de trouver le temps long, et de se décourager…
Préparer les concours d’entrée à l’ENA, (…) ou l’agrégation tient du tour de force tant les programmes sont denses. La difficulté est la même pour ceux qui se sont inscrits à plusieurs concours. Il faut donc de la méthode ! Alors, dès le début, de votre préparation, concoctez-vous un planning hebdomadaire où vous alternerez les temps de travail et les phases de détente.
Une chose est certaine : un candidat averti en vaut deux. Alors informez-vous sur le concours que vous avez choisi de passer !
Lisez tout particulièrement les documents qui vous seront remis par l’administration lors de votre inscription. Ils contiennent le règlement, le déroulement et la date des épreuves. C’est important si vous vous présentez à plusieurs concours : vous pouvez ainsi vérifier que les examens ne se chevauchent pas.
On vous donne, évidemment, le programme et l’intitulé des épreuves écrites et orales. C’est parfois rébarbatif, mais très utile : vous savez d’entrée si vous avez les connaissances nécessaires ou si vous devrez faire un effort de remise à niveau dans une matière que vous n’avez pas eu l’occasion de travailler depuis longtemps.
On vous donnera également d’autres éléments d’informations : des statistiques sur les taux de réussite aux épreuves, des annales et, très souvent, une bibliographie. Ne la négligez pas : elle contient des ouvrages qui vous familiariseront avec les rouages de l’administration dans laquelle vous désirez entrer et avec votre futur métier. C’est pour vous l’occasion d’acquérir un esprit « maison », très apprécié par les jurys.
A noter : les bibliographies ne sont pas toujours remises à jour chaque année. Méfiez-vous des ouvrages trop datés et cherchez systématiquement à savoir quelles ont été les dernières parutions sur les sujets qui vous concernent.
Procurez-vous les rapports de jurys, très courants pour les concours d’enseignants. Ils contiennent les corrigés des épreuves des années précédentes. A la première lecture, vous pourrez être découragé par la sévérité des commentaires et des critiques portés à l’égard des candidats. Ne cédez pas au pessimisme ! C’est une mine d’informations précieuse pour vous : vous saurez ainsi quelles sont les erreurs qui ne pardonnent pas, et vous connaîtrez les attentes des correcteurs.
Dans votre cas, ce n’est pas un vilain défaut, c’est même une vertu cardinale ! Que ce soit à l’oral ou à l’écrit, on vous demandera de réfléchir sur des sujets liés à l’évolution du monde contemporain. Or les idées ne sont rien sans les faits, la théorie n’a de sens que si elle trouve une interprétation dans une réalité empirique. Cultivez une solide culture générale. Pour cela, vous avez divers outils à votre disposition.
Mais surtout, suivez l’évolution de l’actualité. Recherchez des informations en fonction de votre propre réflexion et des questions que vous vous posez sur un sujet. Repérez les points de vue et les arguments soulevés par le problème.
Ne restez pas non plus le nez dans vos livres : le salut se trouve également dans les médias qui restent un terreau privilégié pour l’épanouissement des idées.
Lisez la presse nationale (…), cela vous fournira d’excellentes pistes d’arguments pour enrichir votre réflexion lors des épreuves de dissertation ou celle de l’entretien avec le jury. Intéressez-vous aussi aux dossiers des grands hebdomadaires d’info (…).
Suivez de près l’évolution de l’actualité du secteur professionnel dans lequel vous souhaitez travailler. Ce n’est pas ce que vous potasserez prioritairement dans vos cours de préparation, c’est pourtant essentiel : tous les anciens candidats aux concours vous le diront, les jurys aiment savoir si, avant même d’exercer votre métier, vous vous intéressez à ce qui se passe dans votre futur secteur d’activités, si vous suivez ses évolutions : nouvelles méthodologies de travail, nouvelles législations, impact des nouvelles technologies, etc. Vous trouverez des pistes de lecture dans les bibliographies qui vous seront remises avec votre dossier d’inscription au concours. Chaque corps de métiers a ses publications et ses manuels.
La télévision et la radio sont également à exploiter avec discernement. Les informations radiodiffusées sont souvent plus complètes et plus nuancées qu’à la télévision. (…).
Ce n’est pas enfoncer des portes ouvertes que de le rappeler : tous les jurys se plaignent du manque de maîtrise et de richesse de vocabulaire des candidats !
Lorsque vous travaillez sur un thème : l’État, le sport, etc., ou sur un sujet pris dans les annales, n’hésitez pas à chercher la signification des mots dans votre dictionnaire personnel, ou dans l’Encyclopédie universelle, disponible dans tous les centres documentaires et les bibliothèques.
Vous pouvez compléter votre recherche à l’aide de divers lexiques spécifiques.
Vous êtes un peu comme des patineurs aux Jeux olympiques : vous avez un programme libre à préparer : ce sont les épreuves de culture générale et un programme court où l’on vous demande d’exécuter des figures imposées, à savoir les matières techniques. Tout cela doit être effectué le jour J, dans un temps limité et sans rien oublier, alors, pas d’impasse ! Ne valorisez pas non plus les matières à fort coefficient au détriment des autres : il se peut, par exemple, que la dissertation de culture générale (qui présente souvent le plus fort coefficient à l’écrit pour les concours de catégories A et B) vous plonge dans un abîme de perplexité le jour de l’examen. Si vous avez bien révisé vos matières techniques, vous aurez de grandes chances d’être admissible malgré tout…
Profitez de vos mois de préparation pour apprendre à gérer votre temps en période d’examen et pour acquérir des réflexes : imposez-vous des sessions de composition dans le temps imparti dans les concours, sans attendre les examens blancs !
Entraînez-vous également à répondre rapidement aux QCM. Rien ne vous interdit de le faire en vous amusant : utilisez les QCM ou les quiz qui paraissent dans les revues par exemple, ou jouez, chez vous, à Questions pour un champion, ou encore au Trivial Poursuit, en vous fixant un temps de réponse ! Tout doit être prétexte à vous préparer au mieux au concours.
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